SANTO DOMINGO – Deux ressortissants haïtiens, dont un étudiant en génie civil, munis de documents valides, ont été arbitrairement rapatriés, le mardi 21 novembre 2017, par des agents de l’immigration dominicaine, au point frontalier Carisal/Comendador (Elias Piña), dans le Plateau central, rapporte la plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), dans une notre transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Intercepté, à quelques mètres de sa maison, alors qu’il aidait un ressortissant dominicain à démarrer le moteur de son véhicule, l’étudiant haïtien de 29 ans signale avoir été victime de multiples violations de droits humains, jusqu’à sa reconduction en Haïti.

Même après avoir présenté son passeport, muni d’un visa valide, l’étudiant haïtien de 29 ans affirme avoir été bousculé, lors de son arrestation, par un agent de l’immigration dominicaine, accompagné d’autres.

Très frustré, le jeune étudiant critique le comportement des agents de l’immigration dominicaine, qui l’ont conduit à un centre carcéral, où il a été gardé pendant deux nuits.
Privé d’accès à l’eau potable, il indique avoir été contraint, comme tant d’autres, de
dormir à même le sol, dans un espace dégageant une odeur nauséabonde.

Son téléphone ainsi que celui d’autres ressortissants haïtiens ont été confisqués, par des militaires dominicains, avant de laisser le centre carcéral.

Originaire de Saint-Michel-de-l’Attalaye (département de l’Artibonite), l’étudiant haïtien faisait partie d’un groupe d’une cinquantaine de rapatriés.

La victime dénonce les règlements internes de l’immigration dominicaine, qui contraindraient les étudiants haïtiens à verser au moins une taxe douanière de 2,500.00 pesos (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 80.00 gourdes, 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), quand ces derniers doivent rentrer en Haïti.

Toute étudiante et tout étudiant, qui ne veulent pas payer ce tarif douanier, sont obligés de se rendre, chaque mois, à un point frontalier officiel dominicain, pour se faire vérifier les documents.

La plateforme Garr s’indigne du comportement des autorités dominicaines, qui, une énième fois, ne manifestent aucun égard aux droits humains des migrantes et migrants haïtiens.

Elle exhorte, de nouveau, les autorités haïtiennes à intégrer, dans l’agenda binational, des discussions relatives aux mécanismes de rapatriement, en vue du respect des droits des ressortissantes et ressortissants haïtiens.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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