DAJABON, RD – Williamson Jean et Jackson Laurain, deux employés réguliers du consulat d’Haïti à Dajabon et clairement identifiés, ont été illégalement arrêtés et placés arbitrairement en détention au prétexte qu’ils seraient des faussaires et des trafiquants de pièces d’identité.

Dans un communiqué, l’ambassade d’Haïti à Santo Domingo se dit étonnée de l’arrestation, suivie de la publication d’informations jeudi et vendredi dans la presse dominicaine et sur les réseaux sociaux, de deux employés du consulat d’Haïti à Dajabón prétendument impliqués dans le trafic et la production de fausses pièces d’identité.

« La Mission tient à préciser pour toutes les personnes intéressées qu’il s’agit d’un malentendu qui se précise entre les autorités haïtiennes et dominicaines”, lit-on dans une note relayée par la presse dominicaine.

Elle confirme que les personnes arrêtées sont deux employés officiels du consulat qui exerçaient leurs fonctions régulières d’agents communautaires dans le cadre du processus de documentation effectué par la Mission en République dominicaine.

La mission diplomatique haïtienne déplore que l’arrestation de ces employés consulaires se soit produite malgré le fait qu’ils se soient identifiés avec leurs cartes consulaires, une authenticité qui a ensuite été confirmée par le consul responsable du consulat, François Guerrier ».

Ces employés, ajoute l’ambassade « se rendaient à la ferme Jeta, à Guayubin, où des centaines d’Haïtiens travaillent pour délivrer 11 passeports et des pièces d’identité d’Haïti à plusieurs compatriotes qui les attendaient là-bas, dans le cadre d’une activité préalablement préparée avec les propriétaires de la ferme » dit la note.

Les passeports confisqués sont authentiques et ont été imprimés à partir du processus d’impression régulier effectué à la mission diplomatique haïtienne à Washington, aux États-Unis.

De plus, les deux machines qui ont été retenues sont deux kits de saisie de données personnelles pour la production de cartes d’identité personnelles haïtiennes. Ces machines sont la propriété de l’État haïtien, notamment de l’Office national d’identification (ONI) », précise le document.

A en croire l’ambassade d’Haïti, ce n’est pas la première fois que ces genres d’incidents se produisent, soulignant “qu’à deux reprises, le consul Guerrier, chef du consulat, a été agressé lors d’un contrôle militaire alors qu’il se rendait pour mener ses activités”.

Source/Haïti Press Network (HPN)
Photo/Archives
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