QUÉBEC, QC – Coup de théâtre au Parti Libéral du Québec (PLQ), lundi, alors que Dominique Anglade a été proclamée cheffe du parti après le désistement surprise d’Alexandre Cusson de la course au leadership.

En accédant officiellement au poste de cheffe du PLQ, la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne cumule les premières: première femme candidate au leadership du PLQ de toute l’histoire du parti, première femme à en devenir la cheffe et première personne issue d’une communauté culturelle à diriger le PLQ.

Elle succède donc à Philippe Couillard et deviendra par le fait même cheffe de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, poste qui était occupé sur une base intérimaire par le député Pierre Arcand depuis octobre 2018, au lendemain de la cuisante défaite électorale des libéraux.

Le changement de cap s’est effectué à la vitesse de l’éclair au PLQ, lundi matin, quand on croyait encore qu’il y avait une course au leadership, opposant Mme Anglade et M. Cusson, même si la course avait été mise sur pause en mars en raison de la pandémie de coronavirus.

Le désistement, lundi matin, de l’ancien maire de Drummondville a complètement changé le cours des choses.

Le Conseil exécutif du parti s’est réuni en catastrophe et en est venu à la conclusion qu’en vertu des règles du jeu fixées par la formation politique et par la loi électorale, Mme Anglade, seule candidate en lice, devait être couronnée cheffe.

Pour susciter l’intérêt des médias envers le parti et provoquer un débat d’idées sur son avenir, la direction du PLQ voulait pourtant, à tout prix, éviter un couronnement. Elle aura échoué, faute de candidats intéressés.

Rapidement, dès le mois de juin, la députée avait quant à elle annoncé ses couleurs, ne tardant pas à indiquer son intention de se porter candidate.

Âgée de 46 ans, née de parents d’origine haïtienne (son père a contribué à mettre sur pied l’UQAM), mère de trois enfants, Mme Anglade, ingénieure de formation, a été ministre de l’Économie dans le cabinet Couillard et vice-première ministre.

Elle a été élue députée libérale en 2015, lors d’une élection complémentaire. Avant de se porter candidate pour le PLQ, elle avait été sans succès candidate de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en 2012 et présidente de ce parti brièvement.

Cette Montréalaise prône notamment l’adoption d’une Charte des régions et la création d’un pacte économique pour la lutte aux changements climatiques, sa priorité absolue.

La plupart des députés libéraux lui avaient donné leur appui, sauf deux, Lise Thériault et Marwah Rizqy.

Source/Les Affaires
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