KINGSTON, Jamaïque – Voici la véritable histoire de Dutty Boukman, révolutionnaire d’Haïti qui a ouvert la voie à Toussaint L’Ouverture. Il a longtemps été présenté comme un prêtre vaudou or il était en réalité musulman.

En 1791, lors de la cérémonie dîte du “Bois Caïman” qui serait plutôt “Boy Kay Imam” (Bois chez l’Imam), il a galvanisé les Africains esclavagisés en Haïti par une prière restée célèbre et qui marque le début de la grande révolution Haïtienne.

« Le Dieu qui a créé la terre, qui a créé le soleil qui nous donne la lumière.
Le Dieu qui détient les océans, qui assure le rugissement du tonnerre.
Dieu qui a des oreilles pour entendre : toi qui es caché dans les nuages, qui nous montre d’où nous sommes, tu vois que le blanc nous a fait souffrir.
Le dieu de l’homme blanc lui demande de commettre des crimes.
Mais le Dieu à l’intérieur de nous veut que nous fassions le bien.
Notre dieu, qui est si bon, si juste, nous ordonne de nous venger de nos torts.
C’est lui qui dirigera nos armes et nous apportera la victoire.
C’est lui qui va nous aider.
Nous devrions tous rejeter l’image du dieu de l’homme blanc qui est si impitoyable.
Écoutez la voix de la liberté qui chante dans tous nos cœurs »

Une petite partie de son histoire nous est racontée par 2 historiens dont la fameuse spécialiste de l’histoire d’Haïti : Bayyinah Bello.

« Boukman apparaît comme étant une de ces personnes qui mène la résistance en Jamaïque. Les Britanniques ne voulant pas le façonner l’ont envoyé aux Français en Haïti parce que les Français étaient réputés pour briser les noirs.

La Jamaïque était censée être un endroit ou ça se faisait déjà, mais les Français étaient réputés pour être très stratégiques dans ce domaine et savaient y faire. »

« Boukman est l’enfant d’une femme dont je n’ai pas encore trouvé le nom, elle était une grande révolutionnaire de son temps en Jamaïque. Et son fils a été vendu à Sait-Domingue en guise de punition pour la mère. Il avait donc environ 13-14 ans quand il a été vendu par ici. Et ils semblent qu’ils étaient musulmans.

Il parlait beaucoup du Coran. Et en fait, on l’a nommé Boukman parce qu’il avait un petit Coran serré contre sa taille jus qu’à un moment que les colons se sont rendus compte. Et quand il a refusé de les donner aux colons esclavagistes, ils ont brûlé le livre sur lui, avec lui donc il était complètement brûlé.

Et ensuite pour se moquer de lui, ils l’ont appelé ”Bookman, l’homme du livre” »

Source/Frère Louqman K African Black Muslim/Culture 509
Photo/Archives
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