ROME, Italie – Depuis l’élection de Qu Dongyu, Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en juin 2019 toute une série de nouvelles initiatives ont été entreprises dans la perspective de rendre le mandat de l’Organisation plus effectif au bénéfice des populations des États membres, notamment ceux en développement faisant face à de grandes défis en matière de production agricole et de sécurité alimentaire.

Parmi ces nouvelles actions figure le programme « Main dans la Main » qui vise cinq pays prioritaires au niveau global dont Haïti est l’un des bénéficiaires.

« Main dans la Main » propose notamment de contribuer à réduire la pauvreté extrême, d’éliminer la faim, d’améliorer la nutrition, d’accroître la productivité agricole, d’améliorer le niveau de vie des ruraux. Pour parvenir à l’atteinte optimale des résultats, la FAO se base sur une approche intégrant innovations, financements, investissements et réforme institutionnelle. Elle se propose d’utiliser des moyens technologiques, notamment la modélisation géospatiale et les techniques analytiques avancées, afin de mettre en œuvre des actions adaptées aux besoins et contexte des communautés rurales vulnérables en améliorant significativement leurs conditions d’existence.

Parmi les pays prioritaires de l’Initiative, Haïti se trouve dans la catégorie des Petits États Insulaires en Développement (PEID). La FAO cherche à appuyer les ménages agricoles haïtiens vivant en milieu rural dans l’amélioration de leurs revenus nets et générer les recettes nécessaires aux investissements publics, ce qui permettra de jeter les bases sociales, environnementales et climatiques du développement durable.

En Haïti, le processus d’implémentation du Programme« Main dans la Main » a débuté à travers une série d’actions entreprises au cours du premier semestre 2020. Des séances d’information ont été réalisées par José Luis Fernández le Représentant de la FAO – Haïti à l’attention du Premier Ministre, Joseph Jouthe, et des Ministres Patricx Sévère (Agriculture) et Abner Septembre (Environnement).

Les premières actions concrète ont débuté dans le département du Sud-Est dans le cadre du processus de création de l’Alliance de Promotion de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PROSAN) en co-leadership et avec le support de l’Agence Espagnole de Développement International (AECID).

Cette Alliance inclut trois ONG nationales, la FAO, les autorités locales, les représentants des services déconcentrés de l’État et l’AECID. Un portefeuille initial de projets financés par l’AECID et les fonds propres de la FAO totalisant près de 1,5 million de dollars américian est sur le point d’être mobilisé. Des partenariats avec d’autres ONG intervenant dans le Sud-Est seront prochainement établis.

Ce processus intersectoriel et d’intégration enclenché dans le département du Sud-Est ambitionne d’accroître l’impact des programmes de coopération à travers des solutions innovantes et établir un climat favorable au développement socio-économique durable à travers la mise en place de partenariats entre bénéficiaires, Gouvernement, partenaires au développement, agences internationales de coopération bilatérale et multilatérale, universités, secteur privé et société civile, dans le souci d’appréhender les problèmes liés à l’alimentation et l’agriculture dans leur complexité.

Dans un avenir proche, la FAO, avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers entend aider le Gouvernement haïtien à répliquer ce modèle dans d’autres départements du pays de manière à amplifier l’impact des programmes et leurs retombées socio-économiques à l’échelle nationale.

Source/HaïtiLibre
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