WASHINGTON DC – La présidence de Donald Trump a basculé dans une nouvelle dimension mardi soir: sa destitution est désormais une réelle possibilité. C’est toutefois loin d’être chose faite. Les obstacles sont considérables.

Depuis son investiture, Donald Trump donne constamment à ses opposants des raisons de rêver à sa destitution. Récemment, le congédiement du directeur du FBI et le dévoilement de renseignements sensibles à des Russes par Trump ont relancé ces espoirs, mais ces gestes n’enfreignaient pas explicitement la loi.

Il en va autrement de la révélation, par l’ex-directeur du FBI, James Comey, selon laquelle le président lui aurait demandé d’interrompre les enquêtes en cours sur les liens entre l’ancien conseiller à la sécurité
La nomination d’un enquêteur spécial annoncée hier par le ministère de la Justice calmera le jeu à court terme, mais l’affaire pourrait rebondir.

Entrave à la justice

Si on se fie au témoignage de Comey, démenti par la Maison-Blanche, le président aurait commis un geste illégal aussi grave que ceux qu’on avait reprochés à Richard Nixon dans l’affaire du Watergate.

Plusieurs indices portaient déjà à croire à des malversations ou à des entraves à la justice dans l’affaire des liens entre la campagne Trump et des agents russes, mais le président n’était pas directement impliqué.

Une porte vient donc de s’entrouvrir qui pourrait mener à la destitution, mais c’est loin d’être une certitude. Les multiples étapes de la procédure présentent de nombreux pièges politiques pour les élus républicains.

Une course à obstacles

On ne destitue pas un président en claquant des doigts. Pour amener la Chambre des représentants à voter sur une requête d’impeachment, il faut d’abord que la commission des affaires judiciaires de la Chambre l’approuve à la majorité.

Si une majorité de la Chambre appuie l’impeachment, ce qui exigerait au moins deux douzaines de votes républicains, le président, comme Bill Clinton en 1998, serait appelé à subir un procès devant le Sénat, présidé par le Juge en chef de la Cour suprême.

Pour destituer le président, les deux tiers des sénateurs doivent le reconnaître coupable, ce qui exigerait qu’une vingtaine de républicains se joignent aux 47 démocrates.

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Source/Journal de Montréal
Photo/Archives
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