WASHINGTON, DC – Tara Reade, qui affirme avoir été agressée sexuellement par Joe Biden en 1993, a donné sa première interview télévisée, jeudi, et de nouvelles contradictions dans son témoignage ont émergé.
Tara Reade a répété ses accusations. La femme qui assure avoir été victime d’agression sexuelle par le candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden, a donné sa première interview télévisée, jeudi, dans laquelle elle a appelé ce dernier à renoncer à l’élection présidentielle. L’ancien vice-président, lui, a encore démenti et s’est attaqué aux « incohérences » du témoignage de son accusatrice, qui a changé sur des points cruciaux entre l’an dernier et aujourd’hui.
Tara Reade, 56 ans, accuse Joe Biden, 77 ans, de l’avoir agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain en 1993, lorsqu’il était sénateur et qu’elle travaillait pour lui.
Prête à se soumettre à un détecteur de mensonges si Biden le fait
Dans sa première intervention télévisée depuis le démenti de Joe Biden la semaine dernière, Tara Reade lui a demandé de renoncer à la course à la Maison Blanche. « Vous voulez qu’il se retire ? », lui demande l’ancienne journaliste de Fox News, Megyn Kelly. « J’aimerais qu’il le fasse mais il ne le fera pas », répond Reade, estimant qu’il était « un peu tard » pour qu’il lui présente des excuses. Cette supportrice de Bernie Sanders s’est encore dit prête à se soumettre à un détecteur de mensonges si Joe Biden faisait de même.
Une corroboration partielle
De nouvelles preuves écrites datant des années 1990 sont apparues, montrant que Tara Reade, qui n’a pas produit la plainte qu’elle aurait déposée auprès d’un bureau du personnel du Congrès en 1993, avait dit à son ex-mari qu’elle avait été harcelée sexuellement lorsqu’elle travaillait pour Joe. Biden. Le document du tribunal remontant à 1996, obtenu par le San Luis Obispo Tribune, ne précise pas que l’élu du Delaware s’est livré à du harcèlement ni ne mentionne les affirmations plus récentes et plus graves d’agression sexuelle de Tara Reade.
Pour sa part, la directrice de campagne adjointe de Joe Biden a publié jeudi une déclaration contestant certaines des affirmations de Reade. « De plus en plus d’incohérences continuent d’apparaître », a déclaré Kate Bedingfield, selon le Washington Post.
Une version qui a changé de manière significative en un an
Tara Reade avait d’abord affirmé avoir signalé un cas de harcèlement sexuel auprès d’un bureau du personnel au Congrès. Mais alors que Joe Biden a demandé aux archives nationales de faire des recherches, son accusatrice a indiqué à l’agence AP qu’elle n’avait pas explicitement parlé de harcèlement dans sa plainte.
L’an dernier, lorsqu’elle a contacté plusieurs journaux, elle avait affirmé à Vox avoir été victime d’un « abus de pouvoir et pas d’une agression sexuelle ». Selon son récit de l’époque, Joe Biden l’aurait complimenté sur ses jambes et lui aurait demandé de jouer les serveuses. Une de ses amies avait déclaré à Vox : « Ce n’était pas si grave, Joe Biden ne l’a jamais embrassée ou touchée » de manière inappropriée. Reade avait dit avoir ensuite été rétrogradée puis avoir quitté son poste.
Ce n’est qu’en mars dernier que Tara Reade a parlé d’agression sexuelle – elle accuse Biden d’avoir glissé sa main sous sa jupe et de l’avoir pénétrée avec ses doigts. Dans la foulée, la même amie a changé sa version et soutenu que Reade lui avait raconté ses détails à l’époque.
Source/20 Minutes
Photo/Archives
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