Aux États-Unis, des révélations du Washington Post font couler beaucoup d’encre aujourd’hui. L’annonce a eu l’effet d’une bombe en pleines fêtes de Noël : selon le quotidien, l’administration Obama se préparerait à expulser des centaines de familles originaires d’Amérique centrale en situation illégale.

Ces familles sont arrivées sur le sol américain depuis 2014 pour fuir les violences qui règnent dans leur région natale. D’après le Washington Post, « les agents de l’immigration se préparent à arrêter ces personnes et à les déporter dès le début du mois de janvier ».

En pleine campagne électorale pour la présidentielle de 2016, l’immigration clandestine est un sujet épineux pour les candidats démocrates. Alors que dans le camp républicain on jongle entre des positions extrêmes, comme celles de Donald Trump, et des positions plus modérées pour ne pas définitivement perdre l’électorat hispanique, chez les démocrates le numéro d’équilibriste est encore plus difficile.

Bernie Sanders, principal rival d’Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate, estime que « notre pays a toujours été un repère d’espoir, un refuge pour les opprimés. Nous devons prendre des mesures pour protéger les enfants et les familles qui cherchent un refuge ici, et non les chasser », rapporte le journal USA Today.

Même son de cloche chez le troisième candidat démocrate, l’ex-gouverneur du Maryland Martin O’Malley qui critique, lui aussi, le projet de l’administration Obama, estimant dans un message publié sur Twitter que « nous sommes un meilleur pays que cela ».

« Un cauchemar politique pour les démocrates »

« Ce qui se prépare sera un cauchemar politique pour les démocrates », souligne le New York Magazin qui poursuit : « La perspective d’arrestations massives de familles chez elles pour les renvoyer vers leurs pays en proie à la violence extrême va placer Hillary Clinton dans une situation délicate. Elle va devoir choisir entre protéger des réfugiés originaires d’Amérique centrale, comme l’exige la communauté hispanique aux États-Unis, ou s’abriter derrière l’arsenal législatif de Barack Obama et des républicains », estime le New York Magazin.

Pour l’instant, le seul pays d’Amérique centrale à s’être prononcé, c’est le Salvador. La vice-ministre en charge des Salvadoriens vivant à l’étranger, Liduvina Magarin, dit avoir été informée du vaste plan d’expulsion par l’ambassade des États-Unis à San Salvador, rapporte le journal La Tribuna. La ministre déplore « une décision plus que regrettable ». Le Wall Street Journal rappelle que le Salvador a l’un des taux d’homicide les plus élevés au monde.

CLIQUEZ SUR LE LIEN, POUR PLUS DE DÉTAILS

Source/RFI
Photo/Archives
www.anmwe.com

immigrant illégal