CARACAS, Vénézuela – A l’issue du 9e sommet PetroCaribe à Caracas, le président Nicolas Maduro a déclaré vendredi dernier qu’il est déterminé à renforcer et à étendre PetroCaribe, en dépit de la baisse soutenue des prix internationaux du pétrole qui minent les finances du Venezuela, un des plus grands exportateurs de pétrole dans le monde et grand bienfaiteur des pays de la région qui font partie de cette organisation.
« PetroCaribe a sans doute été et est le projet qui, dans toute l’histoire de la Caraïbe, a apporté des changements positifs majeurs dans la vie économique des peuples de la région », a déclaré Maduro lors de la cérémonie d’ouverture du sommet extraordinaire Petrocaribe, qui a réuni les chefs d’Etat et de gouvernement, représentants des pays bénéficiaires de cette initiative sur la coopération énergétique.
Le président vénézuélien a proposé la création d’une zone économique de libre-échange, de développement et de promotion de l’investissement. Par ailleurs, PetroCaribe a décidé d’injecter 200 millions de dollars pour financer Alba-PetroCaribe pour le développement des énergies alternatives, en attendant de se déplacer vers une zone économique régionale commune.
Les chefs d’Etat et de gouvernement des 18 pays membres se sont mis d’accord sur plusieurs décisions concernant l’intégration, le financement et le développement des réserves d’hydrocarbures au Venezuela. Bien qu’aucun rapport officiel sur le montant de la dette des pays bénéficiaires de PetroCaribe n’ait été rendu public, certaines banques d’investissement font état d’un chiffre autour de neuf milliards de dollars.
Barclays, une société multinationale de services bancaires et financiers, envisage une éventuelle transaction entre le Venezuela et la Jamaïque, similaire à celle faite avec la République dominicaine, et pour laquelle le Venezuela recevrait entre 1,6 et 1,8 milliard de dollars. Pour rappel, le lundi 1er décembre 2014, le Miami Herald rapportait que le gouvernement Nicolas Maduro avait vendu à la banque d’investissement Goldman Sachs, avec un taux de 59%, la dette contractée par la République dominicaine via l’accord PetroCaribe. Dette qui, selon le journal américain, s’élevait, jusqu’à octobre 2014, à 4,1261 milliards de dollars américains.
Entre autres décisions prises lors de ce sommet, une commission de haut niveau a été convenue pour établir les projets de la zone économique PetroCaribe dans un délai de 60 jours en conformité avec son plan d’action. Et l’esprit fondateur de PetroCaribe, comme un mécanisme de solidarité, de coopération et d’amitié des peuples de la région, a été ratifié.
A noter que cette réunion a eu lieu à un moment où les prix internationaux du pétrole ont connu une baisse constante, qui, jusqu’ici, a entraîné une baisse de 35% du chiffre d’affaires du Venezuela, qui a une forte dépendance par rapport à l’exportation du pétrole qui génère environ 96% de ses revenus.
Source/Le Nouvelliste
Photo/Le Nouvelliste