DAJABON – Suite aux appels de l’opposition haïtienne à renverser le Président Jovenel Moïse et l’annonce de 7 jours d’intenses manifestations et de paralysie totale du pays à compter de ce dimanche 27 octobre, les autorités militaires de la République dominicaine bien qu’elles affirment « que les troubles civils en Haïti ne représente pas de danger pour leur pays » ont envoyé en renfort depuis vendredi, plusieurs Super Tucano (Brésilien), des avions d’attaque au sol, utilisé dans la lutte anti-guérilla et la surveillance, doté d’un système sophistiqué de navigation et d’armes modernes par ordinateurs, ainsi que d’un système de surveillance qui permet d’afficher des images précises même en pleine nuit. L’avionique du Super Tucano provient en très grande partie d’Israël.
Ces avions patrouillent au-dessus la zone frontalière septentrionale de Dajabón, dans le cadre du renforcement de la surveillance et des mesures prises pour empêcher l’éventuelle entrée massive sur le territoire dominicain d’haïtiens fuyant les violences en Haïti, alors que des manifestations se sont installées à Ounaminthe ville frontalière en Haïti situé à 600m de Dajabón.
Notez que ces Super Tucano s’ajoutent aux hélicoptères américains de reconnaissance et de combat Bell OH-58 Kiowa de l’armée de l’air dominicaine, qui sont déjà déployés et qui surveillent la zone frontière depuis décembre 2018.
Au sol, le Corps spécialisé de sécurité frontalière terrestre (CESFRONT) et l’armée de terre (près de 10,000 militaires déployés le long de la frontière, affirme que la sécurité du territoire dominicain est assuré et qu’ils sont prêts faire face à toutes les situations pouvant survenir en cas d’émeutes ou de soulèvement dans le pays voisin…
Le Ministre de la Défense, le Lieutenant-général Rubén Darío Paulino Sem, a demandé aux trois institutions qui composent les forces armées de rester vigilantes, par mer, air et terre de rester vigilants.
De son côté le Général Estanilao Gonell Regalado, Commandant Général de l’armée dominicaine, lors d’une tournée des compagnies de Pedro Santana, de Bánica, Guayabal, Guaroa, Macacia, Rinconcito, Margarita et Pinzón, a exhorté les troupes de surveiller de près tout événement susceptible de se produire à la frontière suite aux mouvements sicio-politique en Haïti.
Source/Haiti Libre
Photo/Archives
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