WASHINGTON, DC – Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au “dictateur Bachar al-Assad”, le président américain exhortant les “nations civilisées” à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre.
Cette première opération militaire des Etats-Unis contre le régime syrien a été menée avec “59 missiles” de croisière Tomahawk, qui ont visé en pleine nuit la base aérienne d’Al-Chaayrate (province de Homs, centre). Au moins six soldats syriens ont été tués, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Ces frappes menées par les Etats-Unis font craindre une escalade de la violence et des relations diplomatiques extrêmement tendues entre les pays de la coalition et, notamment, la Russie et l’Iran. Le président russe Vladimir Poutine considère d’ailleurs les frappes américaines contre la Syrie comme une “agression contre un Etat souverain” se fondant “sur des prétextes inventés”.
La question qui agite de nombreux observateurs est de savoir si ces frappes doivent être considérées comme une intervention ponctuelle, ou doit-on craindre le début d’une nouvelle guerre ?
Simon Peterman, professeur de relations internationales à l’Université de Liège, estime qu’il n’y a pas de risque de guerre à grande échelle, mais que les cartes de la diplomatie mondiale sont rebattues. “Cela met Moscou dans une situation difficile. Mais il faut aussi insister sur le fait que c’est un message quand-même assez fort, destiné à l’Iran et à la Corée du Nord. Dès à présent l’Arabie Saoudite et Israël ont approuvé cette action militaire et même le président turc Erdogan a interpellé ses homologues russes et américains sur la Syrie, se disant peiné par le soutien de Moscou au régime d’Assad”, a-t-il déclaré.
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Source/RTL Info
Photo/Archives
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