PACHUCA, Hidalgo – Mourir ne veut pas dire forcément perdre les signes vitaux et avoir des obsèques.
Mourir en tant que leader politique c’est se soumettre après des élections à une anesthésie de la conscience face aux défis du pays.
UN LEADER SOUS LA LOUPE WEBERIENNE.
Un leader n’est autre que celui qui a la capacité d’orienter les masses populaires vers les rives du progrès.
Il est aussi capable de rallier les adversaires sur son propre terrain sans recours à la violence d’aucune nature.
Max Weber croit qu’il existe trois sortes de leadership:
a) LE TRADITIONNEL.
Le pouvoir s’exerce selon la coutume de l’organisation et selon les traditions, n’est généralement pas remis en cause.
Ce sont les us et les coutumes
.
b)LE CHARISMATIQUE.
S’appuie sur les qualités personnelles du leader qui tend à s’affaiblir avec le temps.
Le leader exerce son pouvoir de manière quasi-divine.
Charles de Gaulle en était un exemple clair.
c) LE RATIONNEL-LÉGAL.
Cette forme de leadership permet la domination de l’organisation bureaucratique.
Son exercice est fixé et encadré par des règles écrites.
C’est en effet l’administration publique et privée.
Nous pensons de plus qu’un dirigeant politique doit se renouveler à tout bout de champs en dépit du désert électoral.
Il n’a nullement le droit de s’effacer pour réapparaître après cinq ans.
Il n’aura jamais le temps de faire une campagne électorale profonde sans pour autant se lancer dans des actes désespérés sous prétexte d’une opposition gardienne des intérêts nationaux.
Ainsi il risquerait de connaître l’effet boomerang en se faisant victime de ses propres actions.
Je suggérerais aux leaders haïtiens de ne pas partir en vacances pour y revenir après cinq ans.
À l’instant d’Andrés Manuel López Obrador le légendaire opposant de la gauche mexicaine qui n’a jamais cessé de parcourir plus de deux mille municipalités du Mexique pour connaître en personne les besoins réels de chaque région en expliquant aux riverains les causes de leur sous-développement.
Un leader politique haïtien est en mesure de passer au peigne chaque municipalité du pays qui n’est rien qu’un petit territoire, en plusieurs occasions pendant les cinq prochaines années.
Il pourrait même organiser certaines corvées ou certains combites de reboisement, d’alphabétisation, d’actions contre l’érosion avec ses maigres moyens.
Les grèves et les manifestations à bâtons rompus, le plus souvent affaiblissent nos hommes politiques car les victimes directes et indirectes ne pardonneront jamais.
Dr. Ed Exil-Noël
Anmwe
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