TIJUANA, México – La communauté des Haïtiens et Africains qui sont arrivés dans cette frontière avec l’intention initiale de traverser aux États-Unis, a demandé au gouvernement mexicain l’occasion de régler leur papier dans le pays.
En conférence de presse, le président du Comité de défense des citoyens Naturalisés et Afro-Mexicains (CCDNAM), Wilner Metelus, explique la situation critique vécue par les migrants haïtiens et leurs problèmes à traverser dans le pays voisin.
“Ils savent désormais qu’ils ne peuvent pas traverser la frontière parce que, s’ils le font, ils seront arrêtés aux Etats-Unis et seront déportés. Actuellement, il y a quatre mille cinq cents Haïtiens vivant dans le pays qui courent ce risque “, at-il dit.
Cependant, il a reconnu que la solidarité du Mexique qui a accueilli ses compatriotes, en l’absence de documents comme passeport haïtien et dépourvus de manque de ressources économiques, sont ici sans documents légaux.
Certains d’entre eux sont déjà à la recherche de travail à la frontière, d’autres veulent poursuivre leurs études, mais “ne peuvent même demander pour un visa humanitaire car pour l’obtenir, il faut d’abord obtenir le visa haïtien qui coûte de l’argent”.
En réponse, Wilner Metelus a demandé au gouvernement mexicain, ainsi que les représentants du gouvernement haïtien “d’être sensibles et ainsi leur délivré un certificat pour être en mesure d’avoir un document légal ici au Mexique.”
D’autre part, une autre situation critique que connaît les migrants est celle des refuges qui leur donnent la nourriture et un abri en dépit de la situation économique critique que vivent ces centres pour acheter de la nourriture, payer l’électricité et de l’eau, entre autres.
“Je demande au Ministère du développement social (SEDESOL) de continuer à aider nos frères haïtiens avec de la nourriture, parce que certains refuges les chassent avec le temps pour manque de ressources», at-il expliqué.
Il fait appel à la sensibilité et demande également aux autorités de soutenir les directeurs de ces centres afin de protéger les migrants, leur formulant une prolongation de séjour, “parce qu’ils ne peuvent pas être dans la rue avec leur famille et sans argent.”
Il a même considéré que la situation pourrait aller plus loin, parce que sans travail, documents, ou abri, les Haïtiens et les Africains pourraient être attirés par le crime organisé, qui possède des maisons et autres à leur offrir », et puis qui sait.”
Face à cette «crise humanitaire» vécue par les compatriotes sur cette frontière, Wilner Metelus réitére l’appel aux autorités mexicaines, pour le travail et le logement qui est aussi une forme de prévention et de sécurité pour tous.
Anmwe
Source/Noticias MVS
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