MIAMI, Florida – L’activiste politique haïtien qui a organisé la rencontre entre Donald Trump et la communauté haïtienne de Little Haiti lors de la dernière campagne présidentielle aux États-Unis refuse de commenter les récents propos du président américain traitant Haïti, El Salvador et les pays africains de « Pays de merde ».
Contacté par le Miami New Times, Rulx “Ringo” Cayard n’a pas voulu prendre position sur les diverses attaques faites par l’occupant de la maison blanche à l’encontre de la communauté haïtienne depuis son élection le 20 janvier 2017. Bien que l’ancien dirigeant de la Fondation Haitian-American inc., admette au journal que « c’était lui qui a amené Donald Trump dans la ville », il n’a pas pipé mot notamment sur la récente remarque fracassante du président américain à l’endroit d’Haiti, El Salvador et des pays africains.
À ce sujet, le Miami New Times rapporte qu’une activiste, immigrante américaine d’origine haïtienne connue sous le nom de Francesca Menes, condamne le fait que des gens comme, Cayard, ayant pris l’initiative d’amener Donald Trump vers les haïtiens à Miami en 2016 se cachent aujourd’hui. « Ils méritent d’être appelé sur le tapis pour leur décision de le laisser [Trump] parler dans l’enclave haïtienne de Miami », déclare-t-elle en rappelant le fait que celui qui allait devenir président des Etats-Unis « a passé une année à dénigrer les immigrés, à éveiller la rage blanc-suprématiste et à lancer des sifflets aux nazis ».
Ces derniers temps, les photos de quelques ressortissants haïtiens, drapeaux en main, aux côtés de Donald Trump lors de son passage à Little Haiti pendant la campagne électorale sont la risée des internautes. Certains voient mal le fait que des haïtiens aient accepté de supporter un candidat qui clamait le retour de la suprématie blanche aux Etats-Unis tout au long de sa campagne.
Il s’avère nécessaire de rappeler qu’en pleine campagne électorale, Donald Trump a promis aux haïtiens qu’il sera leur « champion » lors de son passage à Little Haiti. Des paroles aux actes, le constat est flagrant : Trump a trompé ceux qui, au sein de la communauté haïtienne, ont choisi de le supporter aux élections présidentielles américaines. L’annulation du TPS et les déclarations teintées de propos racistes à l’égard des migrants haïtiens (Les migrants haïtiens ont le SIDA ; Haiti est un pays de merde) en sont des exemples probants.
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Source/Loop Haiti
Photo/Archives
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