SAN DIEGO, CA – La montée dans les frontières et le manque d’espace de détention en matière d’immigration ont incité le gouvernement fédéral à libérer les immigrants haïtiens qui sont entrés dans le pays en grand nombre au cours des derniers mois, renversant ainsi leur promesse d’emprisonner les migrants.

Un fonctionnaire du gouvernement américain a déclaré à l’Associated Press que la décision de libérer les Haïtiens arrivant en Arizona et en Californie est en réponse à un manque d’espace de prison. Le fonctionnaire a déclaré libérer les immigrants avec des ordres de rapporter plus tard à la cour d’immigration est une tactique utilisée lorsque l’espace de détention est rare, dans certaines conditions humanitaires ou dans le cadre des efforts pour maintenir les familles ensemble.

Avant que les Haïtiens ne soient libérés, ils sont soumis à un contexte criminel et à un contrôle de sécurité nationale. Le fonctionnaire n’était pas autorisé à discuter de la question publiquement et a insisté de parler sous le couvert d’anonymat.

L’afflux de migrants et le manque d’espace de détention à la frontière seront l’un des défis les plus immédiats de l’immigration pour le président élu Donald Trump, dont la rhétorique dure sur la question a gagné des conservateurs et a contribué à sa victoire historique la semaine dernière. Trump a promis de construire un mur à la frontière et de procéder à des expulsions massives.

Des milliers d’Haïtiens sont arrivés à la frontière des États-Unis avec le Mexique ces derniers mois, beaucoup après avoir parcouru 7.000 miles à pied, taxi et bus du Brésil à travers huit nations. Ils se présentent aux inspecteurs de la frontière des États-Unis, souvent au port d’entrée San Ysidro de San Diego, la traversée la plus achalandée du pays.

Environ 5 000 Haïtiens se sont présentés à San Ysidro entre octobre 2015 et la fin de septembre, ce qui a entraîné des inspecteurs frontaliers massifs. Sarah Saldana, directrice de l’Immigration et des Douanes, a déclaré lors d’une récente audience au Congrès que des fonctionnaires lui ont dit lors d’un voyage en Amérique centrale que 40 000 autres étaient en route. La FIIE a annoncé qu’elle avait renvoyé seulement 203 Haïtiens dans leur pays d’origine depuis la fin du mois d’octobre.

Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré la semaine dernière qu’il y avait environ 41 000 personnes dans les centres de détention d’immigrants, comparativement à une population typique de 31 000 à 34 000. Le Secrétaire Jeh Johnson a du autoriser l’acquisition de plus d’espace lit pour les adultes célibataires.

Le déménagement annule donc les plans récemment annoncés par Johnson pour la détention d’Haïtiens lors des procédures d’expulsion. Fin septembre, Homeland Security avait commencé à mettre les Haïtiens en détention avant de les renvoyer à leur patrie qu’ils ont fui.

On ignore combien d’Haïtiens ont été libérés depuis le changement, même si la CIE dit avoir déporté 203 Haïtiens dans leur pays d’origine et qu’environ 4 400 restent détenus.

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Source/ABC News
Photo/Archives
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