Il ne se passe pas un mois sans qu’il n’y ait un scandale de corruption impliquant les plus hautes autorités du pays à un niveau ou à un autre. Le dossier de la mauvaise gestion du fonds PetroCaribe dans lequel plusieurs anciens premiers ministres et de nombreux hauts commis de l’Etat ont été cités demeure, à date, l’un des plus grands scandales de corruption non encore élucidé. C’est dans ce contexte que l’Organisation des Etats américains (OEA) a décidé de supporter un programme visant à lutter contre la corruption en Haïti avec une aide technique et financière de 17.7 millions de dollars.

On ne sait pas encore le mécanisme que va utiliser l’OEA pour supporter la lutte contre la corruption dans le pays. Cependant, le ministre haïtien des Affaires étrangères qui a confié au Nouvelliste que l’Organisation hémisphérique a déjà approuvé en ce sens une enveloppe de 17.7 millions de dollars, a souligné que l’OEA va fournir des assistances techniques aux différentes institutions étatiques impliquées dans la lutte contre la corruption comme la Cour supérieure des comptes, l’ULCC (Unité de lutte contre la corruption) et l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers).

Ce programme s’étale sur une période de quatre ans, a précisé Bocchit Edmond, joint au téléphone jeudi depuis Washington. Plusieurs Etats membres de l’OEA ont déjà décidé de financer ce programme, a-t-il dit. « Ce programme a déjà été approuvé et sera mis en œuvre avant la fin de l’année… », a assuré Bocchit Edmond.

Le ministre a fait savoir au journal que pendant sa visite cette semaine à Washington il s’est entretenu avec le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro. « Nous avons discuté de la question électorale en Haïti, du dialogue national, de la lutte contre la corruption… », a confié Bocchit Edmond, annonçant que l’OEA va supporter techniquement et financièrement les institutions haïtiennes impliquées dans la lutte contre la corruption.

Sur son compte Twitter jeudi, Luis Almagro a écrit : « J’ai rencontré le chancelier @BocchitEdmond. #Haïti doit continuer à renforcer sa démocratie, à rechercher un dialogue inclusif et à trouver des solutions pacifiques et institutionnelles. »

Il faut rappeler qu’en juin dernier, une délégation de haut niveau de l’Organisation des États américains (OEA), conduite par l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OEA, Carlos Trujillo, s’était rendue en Haïti à la demande du ministre haïtien des Affaires étrangères avec pour principale mission de faciliter le dialogue entre le président de la République et l’opposition politique qui, aujourd’hui encore, continue d’exiger la démission de Jovenel Moïse.

Source/Le Nouvelliste
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