MONTREAL, Canada – Un rassemblement de solidarité devant le stade olympique de Montréal où sont hébergés temporairement des centaines de migrants majoritairement d’origine haïtienne a attiré près de 300 personnes, dimanche.

C’est une façon de dire « bienvenue au Canada » à ces gens et en même temps de demander aux Québécois et aux Canadiens leur solidarité.
Un des organisateurs du rassemblement proréfugiés, l’activiste Jaggi Singh, clamait qu’il faut rejeter le racisme et il déplorait que les migrants soient « mis en contraste » avec les itinérants et les pauvres qui ont aussi besoin d’aide.

Une migration qui divise

Ce rassemblement organisé par Solidarité sans frontières et le Comité d’action des personnes sans-statut haïtiennes s’est déroulé sans escarmouche alors qu’une contre-manifestation qui devait avoir lieu dans le même secteur a été annulée.

Des Québécois ont exprimé des inquiétudes face à cette arrivée massive de migrants, et d’autres ont même suggéré que ceux-ci sont des «tricheurs», puisqu’ils court-circuiteraient le processus normal d’immigration au Canada.

Un groupe d’opposants avait prévu organiser à 13 h dimanche une manifestation baptisée « Les Nôtres Avant Les Autres », qui devait également avoir lieu au stade olympique. « Nous avons besoin de vous pour protéger notre avenir au Québec, nous vos enfants du Québec [sic] », pouvait-on lire sur la page Facebook de l’événement, auquel près d’une centaine de personnes avaient promis d’assister. Le rassemblement a finalement été annulé samedi après-midi.

Une manifestation de bienvenue sous le signe de la bonne humeur

Les manifestants étaient réunis dans une ambiance festive devant le Stade olympique.

Brandissant leurs affiches où l’on pouvait lire: «De nouveaux amis» ou «Nous avons tous immigré», les militants scandaient les slogans «réfugiés bienvenus» et «Haïtiens bienvenus» — des paroles qu’ils ont répétées en créole.

«Il y a des situations qui font qu’un moment donné, tu es obligé de partir. Ces gens-là commençaient à se faire vie aux États-Unis et là, le danger d’être expulsé pour se retrouver en Haïti, pour moi, c’est une situation d’urgence. Ils ne volent la place de personne», a renchéri François Saillant.

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Source/Radio-Canada
Photo/Radio-Canada
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