SANTIAGO, RD – Cela fait un an que Jean-Claude Jean Harry, un cireur de chaussures haïtien, a été retrouvé pendu, le 11 février 2015, sur une place publique à Santiago en République Dominicaine.

Plusieurs organisations nationales et internationales ont été révoltées par cet assassinat résultant, selon elles, du racisme et de la vague de rapatriements massifs, effectués par les autorités dominicaines contre les ressortissants haïtiens en territoire voisin.

Ce crime, qui n’a toujours pas été éclairci par la justice dominicaine, a eu lieu dans un contexte où un processus de régularisation de migrants haïtiens, en territoire voisin, était en cours.

Le meurtre aurait eu un lien avec celui d’une sexagénaire dominicaine, survenu quelques jours auparavant, selon ce qu’avait indiqué le porte-parole de la police dominicaine, le 13 février 2015.

Jean Harry aurait été engagé pour déplacer des meubles dans l’appartement de Minerva Altagracia Díaz Ventura, une Dominicaine de 60 ans, tuée par strangulation le 9 février 2015, révélait la police.

Il aurait menacé de dénoncer les présumés auteurs de cet acte à la suite de la découverte du corps.

Dans le cadre d’une enquête ouverte, la police nationale dominicaine a procédé à l’arrestation de deux Haïtiens, qui auraient avoué avoir tué Jean-Claude Jean Harry.

Cinq membres du groupe ultra-nationaliste, qui avait brûlé le drapeau haïtien, après la pendaison de Jean-Claude Jean Harry, ont été appréhendés.

La famille de la victime avait condamné l’indifférence, affichée par le gouvernement haïtien dans le suivi de cette affaire.
L’Etat haïtien n’avait fourni aucun accompagnement à la femme du défunt, Erzilia Céluma, et ses deux enfants, même pour effectuer l’inhumation de la victime, rapportait le journal Le Nouvelliste.

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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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