PARIS France – En ce quatrième week-end de mobilisation des « gilets jaunes » en France, le ministère de l’Intérieur comptabilisait 1385 arrestations dans l’ensemble du pays. Au total, le nombre de manifestants était évalué à 31 000, selon le ministère, alors que la situation s’est tendue en fin de journée, d’abord à Paris, puis à Marseille, Lyon et Toulouse.
En ce quatrième week-end de mobilisation des « gilets jaunes » en France, le ministère de l’Intérieur comptabilisait 1385 arrestations dans l’ensemble du pays. Au total, le nombre de manifestants était évalué à 31 000, selon le ministère, alors que la situation s’est tendue en fin de journée, d’abord à Paris, puis à Marseille, Lyon et Toulouse.
Radio-Canada avec Reuters, BFM TV, Les Échos.fr, Le Parisien et AFP
Avant le début des manifestations, par mesure de prévention, plus de 700 personnes ont été interpellées, dont 581 à Paris (423 placées en détention provisoire). Des masques à gaz, des boules de pétanque ou encore des pétards ont été confisqués.
Le ministère de l’Intérieur a fait état de 135 blessés, dont 17 policiers.
Pour ce quatrième samedi de mobilisation des « gilets jaunes » les forces de l’ordre avaient comme consigne la tolérance zéro à l’égard des manifestants.
Jean-François Bélanger se trouvait en après-midi en haut des Champs-Élysées, tout près de l’Arc de triomphe, encerclé par des fourgonnettes de police. Derrière ce cordon de sécurité, notre correspondant parlait d’une présence « massive » de « gilets jaunes » dont plusieurs scandaient « Macron, démission! ».
Il a signalé avoir vu une femme être violemment blessée à la tête par une balle de caoutchouc tirée par les forces de l’ordre.
Au loin, on voyait de la fumée de gaz lacrymogène.
En milieu d’après-midi, il faisait état d’une situation très volatile qui évoluait en permanence avec, dans certaines zones, des regroupements pacifiques et dans d’autres, des échauffourées.
Vers 15 h, heure locale, notre journaliste expliquait que des manifestants tentaient d’ériger des barricades et de lancer des pavés, alors que la situation était jusque-là plutôt calme. Sur les images, on apercevait un véhicule blindé repousser une poubelle en feu et des policiers antiémeutes charger certains manifestants.
Des affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants, qui ont mis le feu à une voiture, se déroulaient aussi avenue Marceau, près des Champs-Élysées. Une épicerie a été pillée sur le boulevard Haussmann, ainsi que deux autres aux abords de la gare Saint-Lazare.
Les pompiers de Paris sont également intervenus pour éteindre plusieurs voitures en feu sur le boulevard de Courcelles, dans le centre de la capitale.
Plus tard dans la journée, notre correspondant se trouvait près d’une banque dont des casseurs tentaient de briser les vitrines sous les huées de plusieurs « gilets jaunes » qui refusaient que leur mouvement soit associé à cette violence.
À la tombée de la nuit, il rapportait que la situation était devenue plus « statique » sur les Champs-Élysées.
La police de Paris a dénombré environ 1500 personnes sur la plus célèbre des avenues parisiennes.
Un déploiement imposant
Plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement, Édouard Philippe, a remercié les responsables politiques, syndicaux et associatifs qui ont appelé au calme.
Le premier ministre avait annoncé jeudi que 89 000 policiers seraient déployés samedi dans l’ensemble de la France, dont 8000 à Paris.
Il confirmait également le recours à 12 véhicules blindés de la gendarmerie afin de renforcer la garde des institutions.
Plusieurs syndicats de policiers ont fait part de l’état de fatigue de leurs troupes. Depuis 2015, trois millions d’heures supplémentaires ont été cumulées.
Samedi matin, le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a rendu visite aux policiers à Paris. Il a appelé les « gilets jaunes » à ne pas se mêler aux « casseurs ».
Source/Radio-Canada
Photo/Archives/L’Avenir
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