NEW YORK, NY – Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) a prolongé, jusqu’au 15 octobre 2021, le mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), indique un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
13 membres ont voté pour et deux autres, la Chine et la Fédération de Russie, se sont abstenus, parmi les 15 membres du Conseil de sécurité, lors de l’adoption de la résolution 2547, qui renouvelle, pour un an, le mandat du Binuh.
Préoccupée, la Chine estime que ce mandat ne répond en rien à la « grave » situation actuelle, qui règne en Haïti.
La Fédération de Russie déplore la non prise en compte de l’obligation de respecter la Constitution haïtienne, dans la résolution adoptée.
Pour sa part, la France applaudit la résolution qui rappelle, souligne-t-elle, « la nécessité urgente d’engager un dialogue national, associant toutes les parties haïtiennes, afin de permettre l’organisation d’élections libres, régulières et transparentes ».
Le gouvernement haïtien doit redoubler d’efforts, afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires et de garantir la sécurité des citoyennes et citoyens, recommande la France.
La République Dominicaine a souhaité un renforcement du mandat du Binuh, en vue d’aider Haïti à parvenir à la stabilité et au développement.
« Le Binuh est chargé de conseiller le gouvernement haïtien, sur les moyens de promouvoir et de renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, et de favoriser un environnement pacifique et stable », rappelle le communiqué des Nations unies.
Le Binuh a remplacé, le 16 octobre 2019, la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (Minujusth).
Des membres du Conseil de sécurité de l’Onu, dont la Russie et la Chine, avaient souligné une incapacité caractérisée de l’État, dans le contexte de crise actuelle en Haïti, lors d’une séance organisée, le lundi 5 octobre 2020, sous forme de visioconférence.
« L’absence de dialogue intérieur a provoqué une véritable paralysie des autorités haïtiennes et l’incapacité de l’État à s’acquitter de ses prérogatives de base, en particulier la sécurité des citoyennes et citoyens haïtiens », a relevé la Russie.
Source/AlterPresse
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