PEDRO SANTANA, REPUBLICA DOMINICANA – Un travailleur agricole dénommé Bedner Orisma, 17 ans, a été lâchement tué par balles provenant d’une arme d’un ressortissant dominicain. Cet assassinat a eu lieu le vendredi 2 juillet 2015 à Pedro Santana, localité frontalière voisine de Saltadère, dans le Haut plateau central (Haïti).

Cet incident regrettable est survenu au moment où le jeune ouvrier agricole traversait la frontière pour aller travailler dans une plantation dominicaine comme à l’ordinaire.

Le Dominicain, Meno ainsi connu, lui a tiré dessus et a forcé un autre Haïtien qui était sur les lieux du crime à jeter le corps de la victime dans le fleuve de l’Artibonite, a rapporté Gaspard Phanord, Coordonnateur du Comité de Droits Humains (KDM en Créole) du RFJS.

Des ressortissants haïtiens qui observaient de loin cet acte barbare ont dû soudainement informer le patron dominicain avec qui travaillait le jeune Bedner.

Selon des témoignages recueillis, le responsable de la plantation avait entrepris des démarches auprès de la police dominicaine qui aurait arrêté le meurtrier et l’aurait mis en prison à Elias Piña.

Parallèlement, le ressortissant haïtien impliqué dans l’affaire de manière involontaire, est pour l’instant en garde à vue au commissariat de Cerca-la-Source, selon la même source.

Le Coordonnateur du KDM du Réseau Frontalier Jeannot Succès, Gaspard Phanord, qui a dénoncé cet acte de violations de droits humains a indiqué que le meurtrier dominicain ne fait que reproduire les actes odieux de son père, connu sous le nom de Papou, un lieutenant pensionnaire dominicain.

« Ce crime révoltant nous rappelle l’histoire de Papou qui avait l’habitude de tuer en toute impunité nos frères et sœurs haïtiens dans la même zone frontalière.», a-t-il déclaré en réclamant l’ouverture d’une enquête autour de cette affaire.

D’un autre côté, des soldats dominicains ont rapatrié 46 ressortissant (e)s haïtiens dans la localité dominicaine de Duverger voisine de la commune frontalière de Fonds-Verrettes.

Selon les informations fournies par Dézantil Dérosemé, Coordonnateur du Comité de Droits Humains du RFJS à Boucan Chatte, ces rapatrié(e)s dont 11 hommes, 9 femmes, 11 fillettes et 15 garçonnets. vivaient à Barahona.

Source/Haiti Press Network
Photo/Archives
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