BRUXELLES, Belgique – L’expérience n’est pas inédite mais elle n’en reste pas moins révolutionnaire. Une entreprise belge de marketing digital, New Fusion, a proposé à ses salariés de s’implanter sous la peau des puces RFID (Radio Frequency Identification). Ce qui leur permet d’ouvrir les portes de la société ou d’allumer leurs ordinateurs sans n’avoir rien d’autres à faire qu’agiter la paume de leur main.

Chaque puce correspond à un numéro d’identifiant. Les seules données personnelles qu’elle contient sont donc le nom et le prénom de la personne, ainsi que son rôle dans la société. Ce “badge d’accès” sous cutané a des fonctions limitées : il ne permet pas par exemple de geolocaliser le salarié, ce qui aurait suscité de plus vives polémiques.

Pour cent euros la pièce, “cette technologie offre de nombreuses possibilités”, explique Vincent Nys, le porte-parole de New Fusion à l’agence de presse belge Belga . “Personne n’est obligé, il s’agit en fait d’un projet ludique : l’idée provient d’un collaborateur qui oubliait souvent son badge”, ajoute-t-il.

Un concept remontant à 1998

Comme le signale Sciences et Avenir , ce concept n’est pas nouveau. Dès 1998, le Britannique Kevin Warwick s’était fait implanter une puce dans le bras pour le même objectif : accéder à son université sans avoir besoin ni de badge, ni de clés.

Mais il faut attendre février 2015 pour que ce procédé soit expérimenté à l’échelle d’une entreprise. À Epicenter, une firme suédoise située à Stockholm, les salariés peuvent passer les portiques de sécurité, utiliser les photocopieurs et payer leurs consommations à la cafétéria grâce à des implants électroniques.

En Espagne, des puces RFID sont également injectées sous la peau pour servir de moyen de paiement dans certaines discothèques. “En France, ce type de finalité est considéré par la CNIL comme tout à fait disproportionné”, indique l’autorité française dans un avis daté du 26 septembre 2013 .

En outre, “n’importe qui, dès lors qu’il est muni du lecteur adéquat, peut lire le contenu d’une puce RFID quand son contenu n’est pas chiffré”, avertit la Cnil. “Une puce étant susceptible de comporter des données à caractère personnel (ou susceptibles de devenir personnelles par recoupement avec d’autres données), la lecture de cette puce permettrait d’identifier son porteur à distance.”

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Source/L’Echo
Photo/Archives
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