PORT-AU-PRINCE, Haiti – L’Ambassadrice des États-Unis accrédité en Haïti, Pamela White, devant une crise préélectorale qui semble sans issue, a invité les partis de l’opposition radicale à une réunion ce mardi 2 décembre, dans les locaux de la Fusion, à 16:00.

Toutefois, si 5 des 6 partis seront présent à cette réunion : INITE, le MOPOD, « Ayisyen pou Ayiti », la Fusion et « Kontra Pèp La », lundi soir Ansyto Felix, le Responsable de la Commission de mobilisation de Fanmi Lavalas a indiqué ne pas être au courant d’une telle invitation et qu’en conséquence Fanmi Lavalas ne participera pas cette rencontre…

Lundi, Me André Michel a confirmé à la presse que le « Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique » (MOPOD) répondra présent à l’invitation de l’Ambassadrice américaine, tout en soulignant que cette rencontre ne changera pas les revendications du MOPOD. Rappelant que la seule solution à la crise actuelle, passe par la démission volontaire ou forcée du Président Martelly, la libération sans condition de tous les prisonniers politiques, la mise en place d’un Gouvernement de transition, la création d’un Conseil Électoral crédible inspiré de l’article 289 de la Constitution et l’organisation d’élections générales en 2015. Il reste convaincu que cette initiative américaine, vise à casser l’élan de la mobilisation populaire réclamant le départ du Président Martelly.

À la veille de cette rencontre, Rosemond Pradel, Secrétaire Général de la Fusion des sociaux-démocrates, sur les ondes d’une radio de la capitale, a dit supposé que l’objet de cette rencontre est de « […] nous demander notre avis sur la manière de résoudre la crise », critiquant par ailleurs la formation de la Commission Consultative Présidentielle chargée faire des recommandations au Président Michel Martelly, dans un délai de 8 jours il a souligné ne pas croire que le Président sera lié à ces recommandations, qui dans les faits n’engage personne….

De son côté, Jonas Coffy Coordonateur du Parti « Ayisyen pou Ayiti » n’attend rien de ces discussions. Tout en affirmant être disposés à écouter l’Ambassadrice américaine, il rappel « Nous sommes des partis politiques responsables […] Il ne revient pas aux responsables de l’ambassade de nous dicter ce que nous devons faire. »

Source/ Haïti Libre
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