PORT-AU-PRINCE – Quand l’éternité s’éteint, il n’y a pas de mots pour exprimer les maux qui caracterisent cet instant de douleur, de confusion. Car deuil et mélancolie, constituent toujours le pâle reflet de notre humanité dans ces inéluctables circonstances moroses.

Eric, pendant environ une vingtaine d’années, est l’expression d’une voix, qui touche, dérange et amuse à la fois par la diversité confirmée de ses compositions et interpretations; et devint la sublimité vocale même du Compas.

Hélas, notre peine est immense. Ton décès, frère, est une vraie douleur au cœur et à l’âme. Mais ” Mors ultima ratio”, la mort est la raison finale comme ce maxime me fait prendre conscience sur l’enjeu et la beauté de la vie…car n’ayant pas encore fait l’expérience de la mort, je me garde de trop dire sur cette réalité méconnue ou inconnue…et j’articule ma pensée à l’endroit de tes filles qui constituaient l’une des raisons de ton passage dans cette vie. Mes sympathies sont pour tes collaborateurs et collaboratrices immédiats soient dans MIZIK MIZIK ou dans ta Fondation ou dans la vie en générale et ta famille élargie en particulier.

Eric, tu as marqué ton passage dans la vie grâce à l’art; mais tu as fait de la vie ton grand’ art par ta solicitude, ton humilité, ton humanité et ta sagesse…frère, tu n’es pas vraiment mort. Tu es aussi vivant qu’avant ta mort. Car tu es pour nous un modèle de vie… Un exemple à suivre. Ta mort est pour nous une leçon de vie.

Je dois absolument mentioner que je ne partage pas ce texte qui exprime une infirme partie du fond de ma pensée pour et sur Eric en qualité ni de musicien-chanteur, ni à titre d’homme politique ni à titre de sénateur de la République. Je veux que ceci soit perçu comme le geste le plus insignifiant que je puisse accorder à un frère, un frère qui est mon frère à jamais. Donc ce geste est une expression de ma fraternité à l’humanité et de ma con-fraternité à Eric Charles, frère à jamais!

Antonio CHERAMY sénateur de la république

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