“Pourquoi Boulos?” se demandent ses anciens mandants du Nord-est
“Quand nous avons reçu la nouvelle de la reprise de l’affaire Pharval par les tribunaux nous avons tout de suite pensé à un tract” raconte Yves Pierre Charles, un dirigeant d’organisation de base ayant mené campagne pour l’ancien sénateur Rodolph Boulos.
La virulence avec laquelle cette nouvelle a envahi les medias sociaux nous a tout de suite alerté, raconte Pierre Charles, devant la résidence de l’ancien homme fort de Ouanaminthe, aux côtés de quelques disciples de l’ancien parlementaire.
Tout comme lui, “les autres compagnons de lutte” du richisite homme d’affaire s’indignent:
” Nous connaissons l’homme que nous avons élu en 2006, qui a fait campagne dans tous les coins du Nord-est, jamais visités auparavent par d’autres candidats.”
“Même après son départ prématuré du parlement, Boulos a continué avec nous, les jeunes du Nord-est, en nous encadrant dans nos études et a laissé des traces tangibles dans differents quartiers de Ouanaminthe.” confie Serge Pierre.
“Nous savons d’experience que le “sénateur Boulos” n’est pas capable de leser les interets d’un groupe.” se confie t il.
A l’intérieur, l’ancien parlementaire se veut prudent.
” Aucun commentaire à la presse ” nous a t il confié, malgré notre insistance.
Dans un petit salon lui servant d’office, Boulos dispute avec ses anciens mandants, exhibant des documents de justice, discutant, mais ne veut pas se confier à la presse.
Les minutes s’écoulent. L’homme d’affaires persiste dans son silence face à un petit groupe de journalistes avides d’avoir ses réactions sur la décision de justice émis à son encontre.
En lieu et place d’une quelconque réaction de sa part, Pierre Charles reprend le relais:
” Nous nous sommes questionné autour sur l’affaire pharval vieille de plus de 20 ans.
Et nous avons appris que les parents dont les enfants ayant ete victimes de cette tragedie ont recu compensation a deux reprises.
Selon lui, dans un premier temps, les laboratoires Pharval les ont dédommagés directement et ont obtenu un desistement en leur faveur. Desistements dûment signés qui ont été publié dans les journaux de l’époque.
Ces mêmes parents, confie le protégé de Boulos, ont, demandé au laboratoire Pharval de leur payer un avocat à l’etranger pour poursuivre le laboratoire hollandais qui avait expédié le produit toxique.
Ce que Pharval a fait. Et une compensation de 10 000 euros a ete véhiculée aux parents des victimes par le truchement de l’organisme de droits humains ” RNDDH”
Nous sommes donc choqués avec tout le respect que nous devons a ces parents que la justice haitienne revienne avec une affaire qui a deja ete reglee cela fait plus de 20 ans.
Le disciple et protegé de Boulos estime qu’Il y a des dossiers urgents a regler dans ce pays et qui ne sont pas adresses.
“Pourquoi donc ce dossier revient il a la surface? En tant que jeunes nous exhortons les autorites haitiennes d’encadrer l’industrie nationale, ce qui n’avait pas ete fait sous le gouvernement d’alors. Nous avons besoin de travail chez nous pour eviter de prendre la route vers St Domingue, les Etats Unis ou le Chili ou on ne veut pas de nous. Il est temps que la justice ne soit pas un intrument de persecution politique, il est temps de barrer la route aux forces de l’ombre qui s’acharnent sur le peu qu’il nous reste dans notre pays. Il est temps que les forces constructrices dont fait partie Mr. Boulos qui n’a pas tourne le dos lors de la tragedie dont a ete aussi victime le laboratoire mais qui a continue d’investir dans le pays aient droit a la securite et a la justice.”
Aujourd’hui nous disons non à la destruction, au chantage et à la manipulation et oui au travail, à la justice, et au respect pour tous, conclut Yves Pierre Charles, sous les regards de l’ancien parlementaire incriminé dans le dossier.
Gérard Maxineau [email protected]
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