PORT-AU-PRINCE – Les premières mesures prises par le nouveau gouvernement seraient « floues et incohérentes », estime le secrétaire général de la Plateforme Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse.
Il critique certaines nominations, à des postes stratégiques, de personnalités qui, selon lui, renvoient à une inclination en faveur d’une « police secrète de persécution et d’intimidation », dans une lettre ouverte, en date du dimanche 2 avril 2017, adressée au président Jovenel Moïse, et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« C’est bien, pour un pays, d’avoir un service d’intelligence, (…) mais quand la stature du messager rappelle un passé effrayant où l’on cautionnait les abus, les atteintes aux libertés citoyennes (…), il y a, pour les avisés (…) lieu de s’inquiéter », lit-on dans la correspondance.
Par ailleurs, « la loi sur la diffamation ne handicape-t-elle pas le travail de la presse et n’enfreint-elle pas le droit à l’information du citoyen dans un État démocratique que votre gouvernement prétend mieux construire ? », se questionne l’ancien candidat à la présidence, arrivé en 3e position aux élections de 2016.
De plus, le chef de l’État, de son côté, s’apprêterait à augmenter les prix de l’essence sur la marché local, met-il en garde.
Il appelle le président à se ressaisir car, dit-il, « la population en proie déjà à une paupérisation accélérée depuis le passage de l’ouragan Matthew, ne pourra pas supporter une décision aussi cruelle de la part du gouvernement ».
La plateforme Pitit Dessalines exhorte Jovenel Moïse à prendre des mesures urgentes en faveur des habitantes et habitants du Grand Sud, menacés d’insécurité alimentaire, six mois après le passage de l’ouragan Matthew sur Haïti, les 3 et 4 octobre 2016.
La situation que vivent les personnes dans le département de la Grande Anse (Sud-Ouest) constitue un important test pour l’administration Moïse/Lafontant, souligne-t-elle, tout en annonçant pour la fin du mois d’avril 2017, une campagne de solidarité en faveur des victimes de l’ouragan.
Récemment, la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh) a demandé aux dirigeants de l’État de mettre en œuvre de véritables « politiques publiques » capables de répondre aux besoins de la population, notamment les personnes en insécurité alimentaire.
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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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