PORT-AU-PRINCE – Agrippés dans les grillages du ministère de la Culture ou perchés sur des camions stationnés dans les parages…, ils étaient plusieurs milliers, massés sur le Champ de Mars pour voir évoluer en face Chris Brown et Lil Wayne.

Des artistes que les jeunes n’ont vus qu’à la télévision avant ce fameux concert offert par Olivier Martelly, le fils du président de la République. Très critiqué, le concert a bel et bien eu lieu. Casquette rouge, blazer noir, ce jeune homme ne pouvant plus s’approcher du podium s’est fait la bonne idée d’amener avec lui une paire de jumelles.

Son sourire traduit son contentement, il s’en foutait des moqueries de l’un de ses collègues. Sans des écrans géants, le podium étant mal placé, il n’était pas permis à tout le monde de voir ce qui se passe. Il a fallu attendre 10h 04 minutes pour voir l’enfant terrible du rap américain, Lil Wayne, grimper le podium. Euphorie dans la foule qui entonne les premiers refrains. Peu à peu, l’ambiance perd en intensité. Le public ne connaît pas vraiment les chansons.

Quand Chris Brown, qui allait être drapé du bicolore haïtien (comme l’avait fait Swizz Beatz) après plusieurs minutes d’ambiance, est apparu, l’ambiance a monté d’un cran. Les fêtards sont surchauffés. Les “Sak pase” lancés par l’ancien copain de Rihanna plaisent à la foule. Les jeux de lumière, les chorégraphies ont également rehaussé le spectacle. Martelly en Sweet Micky

Les feux d’artifices dans le ciel du Champ de Mars un peu moins avant 1h du matin ont rehaussé l’éclat du concert donné par les super stars américaines Lil Wayne et Chris Brown. En tenue décontractée, le président de la République, comme à son habitude, s’est présenté sur le podium pour animer un peu la foule et apporter quelques précisions.

Très critiqué pour avoir planifié un tel concert en pleine période de crise (dossier de rapatriement ; élections), Michel Martelly, visiblement dans la peau de Sweet Micky, a rejeté en bloc les critiques. « N’importe quel pays aurait aimé voir Lil Wayne et Chris Brown évoluer, a lancé le chef de l’Etat.

Nous avons trouvé cette opportunité gratuitement », s’est-il réjoui. Sur la question de rapatriement des Haïtiens et des Dominicains d’ascendance haïtienne, le président de la République estime que des secteurs en profitent pour faire de la politique.

« Les Bahamas rapatrient quotidiennement des Haïtiens, qu’est-ce qu’ils [ceux qui critiquent] ont dit ?, s’est interrogé Michel Martelly, qui qualifient ses détracteurs de « bluffer ». Ces derniers veulent profiter de cette situation pour me renverser… »

Source/Le Nouvelliste
Photo/Carel Pedre
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