Chers amies et amis,

Tout d’abord je veux vous remercier pour votre accompagnement durant toute la campagne électorale. Vous avez été formidables. Je n’oublierai jamais votre contribution.

Très jeune, j’ai compris qu’il fallait lutter pour l’amélioration des conditions de vie de notre peuple et je me suis engagé dans cette bataille, ce qui m’a mené en prison pour plusieurs années.

Libéré, j’ai été exilé en 1977, et j’ai passé environ dix ans hors du territoire national où j’ai participé à tous les mouvements qui ont permis le départ des Duvalier en 1986.

De retour au pays cette même année, je me suis installé dans ma petite ville natale Dame Marie. Je ne parlerai pas de ce que j’ai fait dans cette ville durant ces 30 dernières années, je laisse le soin à l’histoire de le faire à ma place.

J’ai été représentant de la Grande Anse pendant 10 ans au Sénat de la République. Là aussi, je ne m’étalerai pas sur ce que j’ai fait, l’histoire s’en occupera.

Pendant la campagne électorale, je n’ai pas pu me rendre à Pestel, à Corail ou même à Jérémie parce que mon “en face” à fait circuler le bruit que j’étais à l’origine de l’arrestation de Guy Philippe, et il y a eu plusieurs tentatives d’embuscades aux fins de m’assassiner.

Je leur réponds comme le Christ (ils ne savent pas ce qu’il font, et donc, je leur pardonne).

Dans la Grande Anse, j’ai mis quelques écoles sur pied, j’ai toujours prêché de ne pas utiliser la violence car elle finira un jour contre celui qui la pratique, et je crois que le département est à deux pas de cette situation.

Il y a eu beaucoup de fraudes le dimanche 29 janvier, et même aux jours de la toute puissance de Korega on n’avait pas enregistré de telles malversations.

La violence qui se dessine dans le département, je ne tiens pas à en être acteur ni de près, ni de loin.

Ma famille que j’ai abandonné pendant 30 ans m’ordonne de dire merci à la population de la Grande Anse pour leur soutien pendant ces 30 dernières années et me supplie de ne plus continuer.

Elle estime que j’ai assez fait et que je devrais me reposer un peu.

Sur ce, je veux vous dire merci pour tout, et je n’irai pas aux contestations.

Kembe Fèm!

Riché Andris

Anmwe
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Andris Riché