Depuis longtemps, Diego Maradona et Romario se montrent très critiques vis-à-vis du président de la Fifa. Evidemment, les évènements de mercredi n’ont pu qu’exacerber un peu plus leur colère, exprimée dans des termes très forts.

«On a fait tomber ces menteurs par surprise.» «La place du voleur, c’est en prison !» Que ce soit pour Diego Maradona ou Romario, les auteurs de ces deux piques assassines, la journée de mercredi, marquée par l’arrestation de sept hauts responsables de la Fédération internationale de football (Fifa) à Zurich, a été du pain béni.

Eux, qui ne cessent de dénoncer la corruption gangrénant le ballon rond, ne pouvaient qu’exprimer leur satisfaction après cet immense coup de filet.

A l’image de l’ancien numéro 10 argentin, qui n’a pas tardé à donner son opinion à ce sujet : «Je me réjouis de ce qu’il s’est passé car j’en parlais depuis longtemps. On m’a souvent traité de fou d’ailleurs à ce sujet. Mais l’action menée par le FBI démontre que je disais la vérité. J’espère maintenant fermement que Blatter devra s’expliquer aux Etats-Unis, un pays qui le poursuit depuis dix ans !»

Je me demande en tout cas pour qui Blatter se prend ?

— Diego Maradona
Ce refrain du «cela fait longtemps que je le dis», Romario aussi en a usé. «Les autorités suisses ont donné un coup de pied dans le nid de rats qu’est devenue la Fifa. Parmi les personnes interpellées figure José Maria Marin (Ndlr : ancien président de la Fédération brésilienne de 2012 à 2015), un homme que je dénonce depuis longtemps déjà…» Maradona, lui, garde son viseur braqué sur Blatter, qu’il espère bien voir rendre des comptes rapidement.

«Dès que des personnes étaient impliquées (dans un scandale de corruption)», précise l’Argentin, «Blatter les faisait démissionner pour que l’enquête n’aille pas plus loin.» Une allusion évidente au cas, notamment, de Jack Warner, l’ancien président de la Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes) et vice-président de la Fifa poussé vers la sortie lorsqu’il avait été soupçonné d’avoir voulu soudoyer des responsables caribéens en faveur de la candidature qatarie.

Et Maradona d’achever sa diatribe dans son style caractéristique, sans dentelle ni mesure.
«Aujourd’hui, il n’y a plus ni football, ni transparence. La Fifa est dirigée par des petits vieux. On leur a retiré le permis de conduire. Je me demande en tout cas pour qui il se prend ? Pour lui, la seule justice valable est celle de la Fifa et il se pense au-dessus des présidents, de la démocratie. Si un jour je suis à la tête de la Fifa, les bons resteront et je peux vous dire que les mauvais, je me chargerais personnellement de leur flanquer un coup de pied où vous savez.»

Source/Le Figaro
Photo/Le Figaro
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