Le secrétaire d’État américain John Kerry a dressé, ce mercredi, un tableau prometteur d’Haïti en recevant le président Michel Martelly, le félicitant pour «l’amélioration» de l’économie de l’île et prédisant de prochaines élections.

Martelly Kerry

M. Martelly est en visite à Washington – au département d’État mercredi et à la Maison-Blanche jeudi – alors que la reconstruction de son pays traîne, quatre ans après le terrible séisme du 12 janvier 2010, qui avait fait plus de 250 000 morts, et une crise politique qui se poursuit depuis des mois.

M. Kerry a salué au côté de son hôte «l’énorme engagement dont il a fait preuve pour passer de la reconstruction à du développement à long terme». Le chef de la diplomatie américaine a jugé que le président Martelly avait «obtenu une amélioration de l’économie et de la santé» en Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain.

«Les indicateurs sont à la hausse», a-t-il encore assuré.

Au  plan politique, M. Kerry s’est félicité que « sous la direction (de Michel Martelly)  il y ait des élections à l’horizon qui puissent pour la première fois pourvoir tous les postes d’élus ».

Le chef de l’État haïtien s’est contenté de «remercier le peuple et le gouvernement des États-Unis pour avoir toujours soutenu Haïti, notamment à des périodes très difficiles».

M. Martelly sera reçu jeudi par le président Barack Obama.

Le séisme meurtrier il y a quatre ans, qui avait dévasté Port-au-Prince, avait suscité une opération humanitaire américaine de grande ampleur, à l’initiative de M. Obama.

M. Martelly est en pleine négociation avec l’opposition haïtienne dans le but de trouver une solution à la crise politique que traverse le pays depuis plusieurs mois.

L’Église catholique haïtienne parraine depuis fin janvier un dialogue qui réunit parlementaires et membres du gouvernement pour éviter une «explosion» politique du pays. Ces pourparlers doivent déboucher sur un accord censé permettre d’organiser des élections législatives, municipales et locales, des scrutins qui auraient dû se tenir il y a au moins deux ans.

Source/AFP

Photo/Mandel Ngan

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